4 stratégies bibliques pour gagner un maximum d’âmes à Christ

Pour évangéliser efficacement, nous l’avons vu dans l’article précédent, il est essentiel de respecter certains principes bibliques. Ce que le Nouveau Testament nous montre aussi, c’est qu’il est important d’avoir une stratégie pour gagner un maximum de personnes à Christ. Car même si le message de l’Évangile, venant de Dieu, est parfait en lui-même, ceux qui le prêchent et ceux à qui il est prêché ne le sont pas.

Bien sur, en tant que chrétien, nous devons tendre à la perfection. Paul lui-même a déclaré : “ce n’est pas que je sois déjà parvenu à la perfection, mais je cours”. Parvenir à la perfection n’est pas seulement une possibilité qui nous est offerte en Christ, mais c’est un commandement. En effet, Jésus nous fait non seulement la promesse selon laquelle “tout disciple accompli sera comme son maître” (Luc 6:40), mais il nous ordonne de chercher à y avoir accès : “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” (Matthieu 5:48).

Néanmoins, le chemin qui mène à la perfection, la sanctification, est le chemin de toute une vie aux pieds du maître. Nous ne pouvons donc pas attendre d’être parfait pour évangéliser, mais nous devons, au contraire, nous préparer à évangéliser pour nous perfectionner. D’autant que l’Évangile trouve rarement un terrain favorable chez ceux à qui nous le prêchons. D’ailleurs, Jésus nous prévient : “(…) large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.” (Matthieu 7:13-14). Ainsi, peu sont ceux qui reçoivent la semence dans la bonne terre; peu sont ceux qui entendent la Parole et la comprennent, peu sont ceux qui portent du fruit (voir Matthieu 13:18-23). C’est pourquoi, nous allons voir dans cet article 4 stratégies, tirées du Nouveau Testament, pour préparer le terrain, que notre message soit entendu et compris, et qu’il puisse mener à Christ.

 

1. Se faire tout à tous

Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul évoque clairement la stratégie évangélique qu’il utilise afin de gagner le plus grand nombre (voir 1 Corinthiens 9).

 

Se faire esclave de tous

Paul nous explique tout d’abord, que bien qu’il pourrait faire valoir son droit à rétribution en tant qu’apôtre, il préfère y renoncer et se rendre esclave de tous “afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile de Christ” (1 Corinthiens 9:1-19). Plus que d’une stratégie, il s’agit ici de la mise en pratique d’un commandement de Jésus : “Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures; ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l’ouvrier mérite sa nourriture.” (Matthieu 10:7-10).

Pour celui qui prêche l’Évangile, le plus important ne doit pas être l’œuvre réalisée mais l’intention qui l’anime. En effet, quand bien même nous aurions prêché l’Évangile à des milliers de personnes durant notre vie, si nous l’avons fait pour en tirer un avantage ou un profit, et non par charité, selon l’Esprit, nous nous exposerions au risque d’être rejetés. Alors faisons comme Paul, tenons assujettie notre nature charnelle, de peur d’être nous-même rejetés, après avoir prêché aux autres (1 Corinthiens 9:27).

En ce qui concerne la nourriture et le vêtement que mérite l’ouvrier, c’est le maître de la moisson qui y pourvoira. Jésus nous dit: “Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.” (Matthieu 6:31-34).

Même si nous savons, comme Paul, que peu seront sensibles à nos bonnes œuvres, mettons-nous au service de tous gratuitement et même si ça doit nous coûter, à l’exemple de Jésus “venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs” (Matthieu 20:28). N’avons-nous pas cette espérance que nous aurons “un trésor dans le ciel” (Matthieu 19:21) ?

 

Se faire un avec tous

La stratégie dont il est vraiment question dans cet épître consiste à se rapprocher des gens au point de devenir comme l’un des leurs, dans le but d’en amener quelques-uns au salut. Paul nous dit : “Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.” (1 Corinthiens 9:20-22).

Cette invitation à devenir comme l’autre n’est pas une invitation à renoncer à nos convictions pour embrasser les façons d’agir du monde. Ce n’est pas non plus une invitation à mentir aux gens ou à les manipuler pour les faire adhérer à une idéologie. C’est une invitation à faire preuve d’une certaine diplomatie en tant qu’ambassadeur du royaume de Dieu. Cette diplomatie consiste à créer des relations sincères basées sur un amour désintéressé. Nous ne devrions donc pas chercher à corriger l’autre à tout prix si cela doit avoir pour effet de l’accabler, mais nous devrions être patients et persévérants pour comprendre l’autre et ses besoins et, “avec un Esprit de douceur” (Galates 6:1), trouver les bonnes paroles aux bons moments pour faire son bien et lui donner la possibilité et l’envie de faire un avec nous en Christ.

Cette stratégie est à l’opposée de celle qui consiste à convaincre l’autre de rejoindre notre cause par notre sagesse, en nous présentant devant lui comme les seuls détenteurs de la vérité absolue et incontestable. En effet, nous ne voulons pas gaspiller notre temps et notre énergie, et risquer de braquer l’autre. Comme Paul le conseille, repoussons “les discussions folles et inutiles, sachant qu’elles font naître des querelles” (2 Timothée 2:23).

Bien que ce que nous prêchons soit une sagesse, celle de Dieu, notre parole doit, selon la stratégie de Paul, reposer “sur une démonstration d’Esprit et de puissance” (1 Corinthiens 2:4). Et cette démonstration d’Esprit et de puissance, c’est, pour une grande part, une preuve de l’Amour que Dieu nous a donné qui n’est révélée que dans le don de cet Amour à l’autre, la charité.

La stratégie de Paul est donc d’aller vers l’autre, s’en faire proche, et faire son bien dans l’espérance qu’il soit gagné à Christ qu’il prêche, plutôt que de demander à l’autre de le suivre et de faire ce qu’il dit sans se poser de questions.

Jésus le modèle original

Jésus lui-même n’a-t-il pas agi ainsi pour gagner ses disciples ? Lui qui était Dieu, il “s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes” (Philippiens 2:7).

Jésus fréquentait même les gens de mauvaise vie (voir Matthieu 9:10-12). Ceci pour “annoncer une bonne nouvelle aux pauvres, (…) pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur” (voir Luc 4:18-21).

Et si ses disciples restaient avec lui, ce n’était pas parce que Jésus leur avait demandé, mais parce qu’ils savaient qu’Il avait “les Paroles de la vie éternelle” (Jean 6:68), ayant été témoins des choses qu’Il avait accomplies, et de l’Amour avec lequel Il les avait accomplies.

Alors nous aussi, rapprochons-nous des autres et faisons-nous serviteur de tous, avec la charité que seul Dieu peut nous inspirer, afin d’en sauver quelques-uns.

 

2. Préparer et structurer son témoignage

Nous avons vu dans l’article précédent, l’importance fondamentale du témoignage personnel (parole et vie) dans le message que nous prêchons. Nous verrons ici comment la Parole de Dieu peut nous aider à préparer et structurer le récit de notre conversion pour mener les gens de leur condition à l’Évangile du Salut.

En lisant le livre des Actes, nous pouvons découvrir quatre témoignages personnels venant des apôtres, dont : trois récits “d’interventions divines” venant de Pierre (Actes 2:14-36; 3:12-26 et 10:34-43); et deux récits de conversion venant de Paul (Actes 22:2-21 et 26:2-23), mais un seul complet (Actes 26:2-23). Pour le but de cet article, nous analyserons le récit de conversion de Paul en Actes 26:2-23, pour essayer d’en tirer une stratégie de communication efficace pour l’évangélisation.

En regardant de plus près ce récit, nous pouvons noter qu’il se compose de trois parties distinctes formant une suite d’informations ordonnées, un programme logique destinée à amener l’auditeur à recevoir l’Évangile :

– 1ère partie, versets 4 à 11 :

 “Ma vie, dès les premiers temps de ma jeunesse, est connue de tous les Juifs, puisqu’elle s’est passée à Jérusalem, au milieu de ma nation. Ils savent depuis longtemps, s’ils veulent le déclarer, que j’ai vécu pharisien, selon la secte la plus rigide de notre religion. Et maintenant, je suis mis en jugement parce que j’espère l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères, et à laquelle aspirent nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit et jour. C’est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par des Juifs ! Quoi ! vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite les morts ? Pour moi, j’avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth. C’est ce que j’ai fait à Jérusalem. J’ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres. Je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer. Dans mes excès de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères.”

 

Cette première partie pourrait répondre à la question : “Quelle était la vie de Paul, ses façons de penser et d’agir avant d’avoir rencontré Jésus ?”.

Juste avant de répondre à cette question, la Parole nous dit que Paul s’est d’abord adressé au roi Agrippa en lui disant : “Je m’estime heureux, roi Agrippa, d’avoir aujourd’hui à me justifier devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs, car tu connais parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m’écouter avec patience.” (Actes 26:2-3). Si la Parole nous fait, ici, savoir que le roi Agrippa connaissait parfaitement les coutumes et les discussions des juifs, c’est sans doute qu’il était important que nous réalisions que les termes utilisés par Paul, par la suite, étaient parfaitement compréhensibles et familiers pour son interlocuteur. En effet, pour que le roi Agrippa puisse être capable de comprendre et d’apprécier le pardon des péchés en Jésus, il était primordial qu’il ait été d’abord initié à la Loi de Dieu pour reconnaître sa propre condition de pécheur.

Dans le récit qui suit, nous pouvons voir que Paul exploite le terrain qu’il a en commun avec le roi, à savoir la tradition juive, pour le mener à s’identifier à lui. Il commence par expliquer à Agrippa que, toute sa vie, il s’était tenu parfaitement dans le moule de la religion juive et qu’il était d’ailleurs connu pour cela, comme tous pourraient en témoigner. Il signifie ainsi que dans ce monde duquel il vient, sa connaissance et sa rigidité religieuse étaient reconnues et estimées par ses pairs et les autorités religieuses, et qu’ils pourraient encore s’en porter cautions.

Dans cette première partie, Paul pose donc les bases de son récit. En mettant en avant les qualités qui chez lui sont reconnues parmi les juifs, mais, en réalité, condamnables aux yeux de Dieu, il cherche à tirer profit au maximum du lien qu’il partage avec son interlocuteur pour qu’il puisse s’identifier à lui.

– 2ème partie, versets 12 à 18 :

“C’est dans ce but que je me rendis à Damas, avec l’autorisation et la permission des principaux sacrificateurs. Vers le milieu du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour de moi et de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont l’éclat surpassait celui du soleil. Nous tombâmes tous par terre, et j’entendis une voix qui me disait en langue hébraïque : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Je répondis : Qui es-tu, Seigneur ? Et le Seigneur dit : Je suis Jésus que tu persécutes. Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai. Je t’ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t’envoie, afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu’ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu’ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l’héritage avec les sanctifiés.”

Cette deuxième partie pourrait répondre à la question : “Comment Paul a-t-il rencontré Jésus ?”.

Nous pouvons remarqué que, tout en répondant à cette question, Paul en profite pour présenter Jésus comme le Sauveur et le Seigneur, celui par qui nous avons le pardon de péchés en nous repentant, et l’héritage de la vie éternelle par la foi; le cœur du message de l’Évangile.

– 3ème partie, versets 19 à 23 :

“En conséquence, roi Agrippa, je n’ai point résisté à la vision céleste : à ceux de Damas d’abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d’œuvres dignes de la repentance. Voilà pourquoi les Juifs se sont saisis de moi dans le temple, et ont tâché de me faire périr. Mais, grâce au secours de Dieu, j’ai subsisté jusqu’à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m’écarter en rien de ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver, savoir que le Christ souffrirait, et que, ressuscité le premier d’entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et aux nations.”

Cette dernière partie pourrait répondre à la question : “Quels changements cette rencontre avec le Seigneur a-t-elle opérés chez Paul et dans sa vie ?”.

Alors que Paul exprime sa conversion à Christ, son changement radicale d’attitude vis-à-vis des chrétiens, et le secours de Dieu dans sa vie, il fait référence à Moïse et aux prophètes pour finir de convaincre le roi en ce qui concerne Jésus. Car, en effet, il sait qu’au final ce n’est pas lui qui peut convaincre son interlocuteur, mais uniquement la révélation de la sagesse de Dieu par son Esprit.

 

La stratégie de communication de Paul

De cette analyse du récit de conversion de Paul, nous pouvons déduire et formaliser la stratégie de communication que Paul à utilisée pour évangéliser le roi Agrippa, afin de pouvoir nous en servir à notre tour. Comme nous venons de le voir, cette stratégie se déroule en trois étapes successives, à savoir :

  1. Présenter qui nous étions et quelles étaient nos centres d’intérêts et nos œuvres qui nous condamnaient devant Dieu, en mettant l’accent sur les points communs que nous pourrions avoir avec notre interlocuteur;
  2. Raconter comment Jésus s’est révélé à nous, et ce qu’il a fait pour nous, pour pouvoir communiquer à notre interlocuteur la Bonne Nouvelle du salut;
  3. Évoquer les changements que cette rencontre a produits en nous, dans notre comportement, et dans notre vie, et les appuyer par ce que les prophètes ont déclaré devoir se produire au sujet du Messie et qui s’est accompli en Jésus.

 

3. Prier en langue

Dans la première Épître aux Corinthiens, Paul évoque à plusieurs reprises le don spirituel du parler en langue. A chaque fois, la façon dont il en parle suggère que, pratiqué au sein d’une assemblée de l’Eglise, ce don fait partie des moins utiles. En effet, dans ses listes au chapitre 12, Paul mentionne toujours ce don en dernière position, laissant penser qu’il fait partie “des moins importants” :

“En effet, à l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ; à un autre, la foi, par le même Esprit ; à un autre, le don des guérisons, par le même Esprit ; à un autre, le don d’opérer des miracles ; à un autre, la prophétie ; à un autre, le discernement des esprits ; à un autre, la diversité des langues ; à un autre, l’interprétation des langues.” (1 Corinthiens 12:8-10)

“Et Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ?” (1 Corinthiens 12:28-30)

Le chapitre 14 vient ensuite confirmer cette impression. Sans doute pour calmer les hardeurs de certains membres de l’église de Corinthes qui pratiquaient ce don de manière inappropriée durant les assemblées, Paul va leur prescrire de privilégier le don de prophétie à celui du parler en langue car “celui qui parle en langue ne parle pas aux hommes, mais à Dieu, car personne ne le comprend, et c’est en esprit qu’il dit des mystères” (1 Corinthiens 14:2), il rend “d’excellentes actions de grâces, mais l’autre n’est pas édifié” (1 Corinthiens 14:17).

Parce que son utilisation au sein de l’assemblée ne permet pas son édification, Paul considère le parler en langue comme inutile, à moins qu’il soit accompagné du don d’interprétation (1 Corinthiens 14:13;27-28).

Néanmoins, dans un tout autre cadre, l’utilité du parler en langue est manifeste. C’est dans le lieu secret, lorsqu’on parle à Dieu ou à nous-même (1 Corinthiens 14:28), que nous pouvons rendre d’excellentes actions de grâce par l’Esprit (1 Corinthiens 14:17) ou nous édifier nous-même (1 Corinthiens 14:4). C’est d’ailleurs pourquoi Paul rend grâces à Dieu de ce qu’il parle en langue plus que tous (1 Corinthiens 14:18).

Il ne fait aucun doute que la prière en langue a joué un rôle important, peut-être même essentiel, dans son ministère. Alors nous devrions nous aussi prier régulièrement en langue dans l’intimité, pour nous édifier nous-même et pouvoir devenir une bénédiction pour l’autre.

Si tu n’as pas encore ce don, je t’invite à le rechercher pour te fortifier en vue de l’évangélisation. Demande-le de tout ton cœur en prière au Père dans le nom de Jésus, et Il te l’accordera (Jean 14:13), crois que tu l’as reçu, et tu le verras s’accomplir (Marc 11-24). Amen!

 

4. Planifier et saisir les opportunités

Actes 8:26-35 nous dit qu’à la voix de l’Esprit, Philippe s’est approché du char de l’Éthiopien et a saisi l’opportunité pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus. Cet exemple nous enseigne qu’il est essentiel d’être à l’écoute du Saint-Esprit pour se laisser conduire dans l’évangélisation. En effet, Dieu peut avoir déjà préparé le cœur d’une personne et veut se servir de nous pour la mener à Christ. Pour l’Éthiopien, Dieu l’avait visiblement préparé à recevoir l’Évangile puisqu’il lisait déjà Esaïe et avait le désir de comprendre (Actes 8:30-31). Parce que Philippe s’est rendu disponible, Dieu l’a utilisé pour mener l’Éthiopien à avoir foi en Christ et à se faire baptiser (Actes 8: 37-38).

Néanmoins, la Parole nous montre que les premiers disciples n’attendaient pas d’être dirigés pour prêcher l’Évangile. Le plus souvent, ils en prenaient eux-même l’initiative. Philippe, bien que chargé de servir aux tables, prit l’initiative de prêcher Christ dans la ville de Samarie (Actes 8:5). De cette initiative, de nombreuses personnes ont été bénies et se sont faites baptisées (Actes 8:6-12). Quant à Paul, il planifiait sa mission d’évangéliste en se concentrant principalement sur les grandes villes dans le but, probablement, de faciliter l’expansion du christianisme dans toute la région à partir des disciples qu’il formait localement.

Cependant, Paul savait rester attentif au Saint Esprit et suffisamment obéissant pour accepter de modifier ses plans. En effet, au sujet de Paul et Timothée, la Parole nous dit : “Ayant été empêchés par le Saint Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas.” (Actes 16:6-8).

Planifier l’évangélisation par nous-même est donc une stratégie biblique efficace, à condition de veiller à respecter la volonté de Dieu. Prions donc pour que Dieu nous accorde sa sagesse dans nos plans!

Il paraît également judicieux de rester en alerte pour saisir toutes les opportunités de partager la Bonne Nouvelle qui se présentent à nous, qu’elles soient conduites par l’Esprit ou pas, qu’elles fassent parties de notre plan ou pas. Dans Actes 3:1-10, alors que Pierre et Jean se rendaient au temple, ils rencontrent un boiteux et s’arrêtent de leur propre initiative, pour lui donner sa guérison au nom de Jésus Christ. Ils n’avaient ni prévu, ni été avertis par l’Esprit de bénir ce malade, mais ils en ont saisi l’opportunité. Et grâce à cette guérison, une autre opportunité s’est offerte à Pierre, celle de prêcher l’Évangile à tout le peuple qui, surpris, avait accouru vers eux (Actes 3:12-26).

Teevangelise s’inscrit de manière originale et contemporaine dans cette stratégie de planification. Nos vêtements chrétiens te permettront non seulement de répandre la Parole de Dieu facilement, mais te créeront des occasions de partager ta foi. Que ce soit au travail, dans ton club de sport ou au restaurant, tu pourras porter ton vêtement Teevangelise pour t’aider à gagner un maximum d’âmes à Christ.

 

Dans cet article, je t’ai livré 4 stratégies bibliques que j’utilise en combinaison pour évangéliser et qui sont réellement efficaces. Tu es maintenant, toi aussi, équipé pour gagner des âmes à Christ, à conditions de respecter les 7 principes fondamentaux que nous avons vus dans l’article précédent. Tu n’as plus qu’à te lancer.

 

  • As-tu découvert, dans cet article, une stratégie qui pourrait t’aider à évangéliser ?
  • Laquelle te semble la plus difficile à mettre en œuvre ?
  • Utilises-tu d’autres stratégies pour évangéliser ?

 

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Olivier BORG

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